Toujours plus de robots, puces et autres innovations… Les nouvelles technologies s’implantent de plus en plus vite dans nos pratiques professionnelles. Mais comment seront formés les journalistes en 2067 ? Fini les angles, l’analyse, le style, place aux intelligences artificielles ? La Fabrique de l’info a mis au défi deux chercheurs de nous livrer leur vision du futur.

« L’école de journalisme », Saint-Graal pour les étudiants qui se rêvent grands reporters, aura-elle encore un sens en 2067  ?

Dans ces écoles de journalisme on apprend à être force de proposition, à angler un papier, à avoir un style efficace et clair, à soigner son titre, à trouver des formes originales de récit… Ces apprentissages seront-ils remplacés par des enseignements purement numériques ? À quoi ressemblera la formation en 2067 ?

Si la formation des journalistes se trouve changée, il y aura nécessairement des conséquences sur la fonction de journaliste. Peut-on imaginer qu’à terme ils soient remplacés par des intelligences artificielles ?

S’informer signifie-t-il forcement avoir besoin de journalistes ? Entre « journalisme citoyen » et avancées technologiques, peut-on craindre la mort du métier d’ici 50 ans ?

Finalement, quelle utopie et dystopie pour les médias dans 50 ans ?

Les « travailleurs de l’information »

Quant au sociologue Éric Macé, il redoute moins la prépondérance des intelligences artificielles que la déprofessionnalisation du métier. Il met en garde contre ce qu’il nomme des « travailleurs de l’information », c’est-à-dire des techniciens esclaves de la forme au détriment du fond.

Hadrien Claveau et Camille Humbert